19/05/20
Sciences humaines et sociales
Les images montrant M. Philippe ou M. Véran au côté de M. Delfraissy, le président du conseil scientifique français dédié au Covid-19, se sont multipliées ces dernières semaines. Elles avaient évidemment pour but de rassurer les Français sur la place que tient l’expertise scientifique dans les choix politiques et de crédibiliser la parole du politique dans une situation où les inconnues qui entourent le virus sont nombreuses. Pour autant qu’elle se conçoive naturellement, cette relation du politique au scientifique n’est pas sans dangers ni écueils. Cent ans après la parution de l’ouvrage Le Savant et le politique de Max Weber, il convient de s’interroger sur notre rapport à la science et au savoir et, plus profondément, sur leur statut dans nos sociétés.
Les scientifiques de retour sur le devant de la scène
Si la proximité du scientifique (historiquement du « savant ») et du politique n’est pas récente – que l’on pense à Sénèque et Néron ou à Voltaire et Frédéric II –, elle connaît aujourd’hui des temps difficiles. Les atermoiements de certains dirigeants autour du réchauffement climatique en ont fait la preuve. L’expertise scientifique est en perte de légitimité. La crise actuelle tend au contraire à remettre les scientifiques au premier plan.
- Retrouvez l'intégralité de cet article de Mathieu Schneider, chercheur au sein du Groupe de recherches expérimentales sur l'acte musical (Gream), vice-président culture, sciences et société à l'Université de Strasbourg, sur theconversation.com