27/09/2016
Les moustiques piquent toujours la curiosité des chercheurs pour les parasites et les virus qu’ils transmettent. L’équipe « Anophèle » du laboratoire Réponse immunitaire des insectes (CNRS), associée à l’Inserm, étudie la résistance du moustique femelle, l’anophèle gambiae au parasite responsable du paludisme.
Cette maladie, la plus répandue au monde, tue plus de 430.000 personnes chaque année dont 90% des cas sur le continent africain.
D'ores et déjà, les scientifiques ont identifié certains gènes de l’anophèle qui l’immunisent contre le parasite du paludisme. A partir de 75 lignées de moustiques élevées sur le campus, l'équipe va pouvoir en identifier d'autres, et comprendre pourquoi certaines souches de moustiques sont plus résistantes que d’autres.
Actuellement à l’insectarium les chercheurs travaillent avec un parasite de souris, le Plasmodium berghei, comme modèle d’infection. Le nouvel insectarium permettra d’utiliser des pathogènes humains dans un environnement sécurisé aux normes internationales de confinement.
Dans ces nouvelles conditions l’équipe pourra également développer les études liées aux virus comme la dengue, le chikungunya ou encore le Zika.
Le futur insectarium sera doté d’une animalerie et d’une « nurserie » dédiée à l’élevage des moustiques. L’ouverture des portes est prévue pour fin 2017.