Directrice de recherche CNRS, Institut de génétique et de biologie moléculaire et cellulaire (UMR 7104/UMR_S 1258). Lauréate d’une bourse ERC Consolidator Grant (Life Sciences) en 2015.
Projet : 3D-REPAIR - Nuclear compartmentalization and 3D genome organization in DNA repair.
Résumé :
La réparation fidèle des cassures d'ADN double brin (DSB) est essentielle car celles-ci sont à l'origine de l'instabilité du génome, de translocations chromosomiques, de la transformation cellulaire et du cancer. Les cellules réparent les DSB par différentes voies, qui peuvent être fidèles ou mutagènes. L'équilibre entre ces voies à un locus donné doit donc être étroitement régulé pour préserver l'intégrité du génome. Nous avons récemment montré que l'architecture nucléaire et l'organisation du génome non aléatoire déterminent la fréquence des translocations chromosomiques et que le choix de la voie de réparation de l'ADN est dicté par l'organisation spatiale de l'ADN dans le noyau. Bien qu'il y ait eu beaucoup de progrès dans l'identification des différents facteurs qui détectent, signalent et réparent les DSB, ce qui détermine quelle voie sera activée en réponse à un DSB survenant à un emplacement génomique spécifique n'est pas compris. En outre, l'impact du repliement du génome 3D sur la cinétique et l'efficacité de la réparation DSB est complètement inconnu. Dans notre laboratoire, nous cherchons à comprendre comment la compartimentation nucléaire, la structure de la chromatine hautement ordonnée et l'organisation du génome influent sur l'efficacité de la détection, de la signalisation et de la réparation des DSB. Une meilleure connaissance du rôle de l'organisation du génome 3D dans la régulation de l'efficacité de la réparation de l'ADN et du choix des voies permettra de mettre en évidence les régions du génome sensibles à l'instabilité génomique, et nous aidera à comprendre pourquoi certaines mutations et translocations sont récurrentes dans les cancers.