Le projet débuté en 2019 par Benoit Louis, chercheur au sein de l’équipe Energie et carburants pour un environnement durable de l’Institut de chimie et procédés pour l’énergie, l’environnement et la santé (ICPEES) en collaboration avec l’Afrique du Sud vient d’être renouvelé pour un an. Objectif : capter le CO2 pour le transformer en méthanol à l’aide de l’hydrogène.
21/01/2022
La collaboration est née de la rencontre entre Benoit Louis et une professeure du Cap invitée à Strasbourg. « Ils ont cette vision de la chimie verte qu’ils développement notamment pour dépolluer les rivières des déchets miniers. Un de ses étudiants de thèse a eu un poste au Council for Scientific and Industrial Research à Pretoria. Ils avaient la technologie de transformation de l’énergie solaire en hydrogène par électrolyse de l’eau, ils nous ont contactés pour notre maitrise de la catalyse. Nous sommes complémentaires dans les technologies », raconte Benoit Louis.
Une unité pilote
L’idée ? Capter le CO2 à la sortie des cheminées d’usines via un matériau permettant de le retenir. Il est ensuite récupéré et transformé grâce à de l’hydrogène pour en faire du méthanol. « Capter le CO2 directement dans l’atmosphère serait trop compliqué car il y est trop dilué », précise le chercheur. Le méthanol ainsi obtenu peut être transformé en carburant. Le projet vise notamment les gros producteurs de CO2 que sont les cimenteries, les aciéries ou encore les centrales thermiques.
Dans le cadre du projet, des étudiants français se sont rendus sur place et inversement. Une unité pilote a été construite en Afrique du Sud à Pretoria. Elle va être agrandie en vue de développer cette technologie à plus grande échelle, de grandes entreprises étant déjà intéressées. De son côté, Benoit Louis souhaite optimiser le catalyseur afin d’améliorer la productivité en méthanol.
Marion Riegert