08/06/16
Vie et santé
Les adipocytes seraient-ils une piste pour traiter le diabète de type II ? C’est ce qu’a découvert le groupe de recherche dirigé par Vincent Marion au laboratoire de génétique médicale (Inserm/Unistra) en étudiant les symptômes d’une maladie génétique rare : le syndrome d’Alström.
Le syndrome d’Alström, maladie génétique rare, se caractérise, entre autres, par l’apparition d’un diabète précoce et insulinorésistant (type II). Cette forme de diabète est généralement due à une déficience de l’insuline produite par le pancréas pour réguler le taux de sucre dans le sang. L’insuline permet en effet d’initier l’absorption du glucose par le corps, principalement au niveau des muscles, du foie, du cerveau et des tissus adipeux.
Cependant dans le cas du diabète d’Alström, seules les cellules des tissus adipeux, les adipocytes, n’absorbent pas le glucose. Vincent Marion explique que « chez ces cellules, le mécanisme d’absorption du glucose repose sur une protéine centrale, ALMS1. En absence d’insuline, ALMS1 est lié à une autre protéine, αPKC. Lorsque l’insuline est détectée par l’adipocyte, ALMS1 se sépare et entraine une cascade d’interactions cellulaires menant à l’assimilation du glucose ». Or, le syndrome d’Alström entraine une défaillance génétique qui altère ALMS1 et grippe le mécanisme.