06/06/19
À la une Vie et santé
S’il a été démontré que la lecture sur papier s’accompagne d’une meilleure compréhension et d’une meilleure mémorisation des informations contenues dans ces textes documentaires, il reste à savoir quelles sont les préférences personnelles en termes de supports de lecture d’une génération plongée dans le tourbillon des technologies.
Des écrans trop distrayants
Si smartphones et tablettes font partie du quotidien des jeunes, deux études récentes montrent clairement que les jeunes continuent à donner la priorité au papier lorsqu’il s’agit de lire des textes. À partir de données collectées auprès de 429 étudiants originaires des États-Unis, du Japon, d’Allemagne, de Slovaquie et d’Inde, Baron, Calixte et Havewala ont montré en 2017 que ce public met en avant les avantages du papier.
En effet, près de 92 % de ces étudiants disent mieux se concentrer en lisant sur papier et plus de 80 % d’entre eux indiquent qu’à prix équivalent ils préféreraient lire sur papier aussi bien pour leurs cours que leurs loisirs, d’autant plus lorsque les textes sont longs. Ces étudiants étaient par ailleurs plus enclins (environ 60 %) à relire un texte sur papier que sur écran et à faire plusieurs tâches à la fois quand ils sont face à un écran, ce qui étaye les enjeux de concentration.
D’un point de vue qualitatif, les étudiants considéraient que le papier facilitait plus particulièrement les annotations et ils appréciaient aussi ses propriétés physiques (le tenir, sentir sa texture, tourner ses pages). Cependant, ils reconnaissaient son côté parfois moins pratique, du fait notamment de son poids, tout en pointant des coûts environnementaux et financiers potentiellement plus importants pour ce support.
L’écran l’emportait par certaines propriétés physiques ou fonctionnalités, comme l’éclairage, la facilité de recherche de la définition des mots ou l’accès à des informations complémentaires, sa portabilité, doublée du stockage de plusieurs livres. Ses principaux défauts étaient la fatigue oculaire et la distraction qu’il pouvait provoquer.
- Retrouvez l'intégralité de cet article de Frédéric Bernard, chercheur au laboratoire ICube, sur theconversation.com