16/07/19
À la une Vie et santé
La répartition de nombreuses espèces de tiques s’est modifiée depuis le début du XXe siècle, en raison des changements environnementaux provoqués par les activités humaines.
Or ces acariens qui se nourrissent de sang peuvent transmettre des virus, des bactéries et des parasites. Dans l’hémisphère nord, ce sont même les premiers vecteurs d’agents pathogènes, pour l’être humain comme pour les animaux ! À l’heure actuelle, le plus célèbre des microbes transmis par les tiques est probablement la bactérie Borrelia, qui provoque la maladie de Lyme, aussi appelée borréliose de Lyme.
Une multitude d’informations, parfois alarmistes et partiales, circulent quant au risque de contracter cette affection, ainsi que d’autres maladies, après une piqûre de tique. Pourtant, il faut faire la part des choses : une tique même infestée de micro-organismes ne contamine pas forcément l’hôte sur lequel elle se nourrit.
Le risque varie selon la stase de développement
En France, on dénombre pas moins qu’une quarantaine d’espèces de tiques. La plus fréquemment rencontrée sur l’être humain est la tique Ixodes ricinus. C’est elle qui est responsable de la transmission de la maladie de Lyme, causée par des bactéries appartenant au genre Borrelia.
À chaque phase de son développement (larve, nymphe et adulte), aussi appelée « stase », la tique I. ricinus prend un unique repas de sang (à la stase adulte, seule la femelle prélève du sang, le mâle ne s’alimente pas, son unique rôle est la reproduction). Son repas sanguin dure entre 3 et 10 jours, suivant la stase. Chacun de ces repas peut constituer un risque de transmission de pathogène à l’être humain. En effet, lorsqu’une tique est infectée par Borrelia, il arrive qu’elle la transmette à son hôte au cours de son repas de sang.
Cependant, il faut savoir que si une tique qui s’infecte avec Borrelia durant sa stase larvaire reste infectée toute sa vie, moins de 1 % des femelles adultes transmettent la bactérie à leur descendance. Les larves ne sont donc généralement pas infectantes au moment de leur repas de sang.
- Retrouvez l'intégralité de cet article coécrit par Nathalie Boulanger, enseignant-chercheur, EA7290 groupe Borrelia, membre du Centre national de référence Lyme, Université de Strasbourg, sur theconversation.com
- Pour aller plus loin lire aussi notre article : "Maladie de Lyme : une expertise de l'Unistra"