08/09/20
Vie et santé
Dans la pathogenèse des maladies neurodégénératives, l’intervention de facteurs environnementaux est de plus en plus envisagée. Ces travaux, parus dans la revue « Journal of Neurology, Neurosurgery & Psychiatry », mettent en évidence des taux élevés d’un phtalate (DEHP) dans le liquide céphalo-rachidien des patients atteints de maladie à Corps de Lewy (MCL), seconde cause de démence neurodégénérative. Ces résultats interrogent sur le rôle éventuel dans la pathogénèse de la MCL de ce plastifiant omniprésent.
Les facteurs génétiques ne permettent pas d’expliquer à eux seuls le développement des maladies neurodégénératives. L’implication des pesticides est maintenant clairement démontrée dans le développement de la maladie de Parkinson. La maladie à Corps de Lewy (MCL), seconde cause de démence neurodégénérative après la maladie d’Alzheimer (MA), est une affection dont les mécanismes sont très proches de ceux de la maladie de Parkinson. Des scientifiques et cliniciens de l’Université de Strasbourg, du CNRS et des Hôpitaux Universitaires de Strasbourg ont donc cherché à mettre en évidence la présence de micropolluants dans le système nerveux central de patients atteints de MCL.