19/04/21
Vie et santé
Grâce à une caractérisation très fine de l’évolution de la Covid-19 chez le greffé rénal et de sa réponse immunitaire vis-à-vis du SARS-CoV-2, les travaux des deux équipes ont contribué à la compréhension de la Covid-19 chez le greffé rénal et chez l’immunodéprimé en général et à l’amélioration de leur prise en charge.
Les points clés :
- La Covid-19 est une infection sévère chez le patient transplanté d’organe.
- Le dosage de biomarqueurs (CRP, PCT, IL6, LDH, D-Dimères et troponine I) permet de prédire la sévérité de la Covid-19 chez le greffé rénal et de guider sa prise en charge.
- La présence de virus dans le sang est un indicateur de mortalité et de morbidité les transplantés rénaux peuvent excréter du virus infectieux jusqu’à plus de 30 jours après le début des symptômes.
- Les transplantés rénaux développent des anticorps anti-SARS-CoV-2 dès la 2ème semaine après le début des symptômes qui persistent au moins 6 mois après le début des symptômes.
- Les transplantés rénaux ne répondent pas toujours à la vaccination par les vaccins ARNm et certains peuvent développer une infection symptomatique après la vaccination.
Tous ces travaux ont déjà fait l’objet de plus d’une vingtaine de publications dans des journaux internationaux de haut niveau et d’autres sont en révision ou en cours de préparation.
Sophie Caillard et Samira Fafi-Kremer se réjouissent que la poursuite de leur collaboration dans le domaine des infections virales des patients transplantés ait pu enrichir les connaissances d’une maladie encore inconnue il y a un an.
À leurs côtés, leurs équipes médicales et paramédicales ont su mener de front le travail de prise en charge des activités clinico-biologiques quotidiennes et tous les travaux de recherche.
Une meilleure prise en charge médicale des patients transplantés
Grâce aux données générées par chacune de leurs équipes, il a été possible d’appréhender plus rapidement la présentation clinique et les particularités virologiques au sein de la population transplantée aux Hôpitaux universitaires de Strasbourg, puis d’adapter la prise en charge au bénéfice direct du patient.
Les équipes ont également pu communiquer très vite leur expérience et les résultats de leurs analyses auprès des autres équipes de transplantation d’organes françaises qui ont pu alors ajuster leurs pratiques en temps voulu.
- Retrouvez le communiqué de presse du CHRU.
- Pour aller plus loin sur les travaux de Samira Fafi-Kremer lire aussi : "Covid-19 : connecter recherche fondamentale et clinique" et "Les femmes plus résistantes à la Covid-19 ?"