17/06/21
Vie et santé
Les cellules tumorales sont intégrées dans un microenvironnement tumoral composé d’une matrice extracellulaire qui définit la configuration du tissu en 3D. Cette matrice extracellulaire peut également interagir sur les cellules et réguler leur comportement. Dans cette étude, l’équipe de Gertraud Orend a mis en évidence que l'une des molécules de la matrice extracellulaire (la ténascine-C) empêche l’infiltration des lymphocytes T cytotoxiques au sein de la tumeur et bloque ainsi les fonctions de ces cellules.
Avec ces résultats, l’équipe suggère que la libération des leucocytes infiltrant la tumeur (TIL) cytotoxiques combinée au traitement par inhibiteur de point de contrôle immunitaire « Immune checkpoint therapy »** pourraient améliorer la réactivation des TIL cytotoxiques augmentant ainsi l’efficacité de la réponse immunitaire anti-tumorale.
Forte de ces premiers éléments, l’équipe œuvre à concevoir des médicaments afin de bloquer le mécanisme identifié. Ainsi, les lymphocytes cytotoxiques pourraient être libérées de la matrice extracellulaire et s’infiltrer dans la tumeur afin d’éliminer les cellules tumorales. Si les résultats sont concluants, les essais cliniques pourraient débuter rapidement car certains médicaments ciblant le mécanisme de «Libération de la matrice et activation » de TIL cytotoxiques identifiés par Gertraud Orend ont déjà été approuvés par la FDA.
Ces résultats apportent un espoir dans l'amélioration du diagnostic et de la thérapie anti-cancéreuse du cancer du sein notamment.
*La ténascine-C est notamment connue comme étant surexprimée dans le cancer du sein et comme favorisant la progression tumorale.
**Traitement par inhibiteurs de points de contrôle immunitaire : immunothérapie utilisée dans le traitement de certains cancers
- Retrouvez la publication dans EMBO Molecular Medicine et l'article original sur le site de l'Inserm.