15/11/21
Vie et santé
Chez l’humain, le sang est pompé autour du cœur par un système porte de quatre valves empêchant le liquide de revenir. Lorsque le cœur se contracte et se relâche, les valves s’ouvrent et se referment permettant au sang de passer dans l’atrium et de ressortir par les ventricules sans retours possibles. Ces valves cardiaques, constamment sollicitées par les forces mécaniques générées par les battements du cœur, peuvent être sujettes à des malformations et maladies. Certaines d’entre elles empêchent alors la bonne circulation sanguine, causant des insuffisances cardiaques, des AVCs ou même la mort. De nos jours, bien que certaines de ces maladies soient congénitales, le développement de ces valves reste très peu compris.
L’équipe de recherche a donc utilisé le poisson zèbre afin d’identifier les processus mécano-sensibles du développement des valves autour de l’atrium et des ventricules aussi appelés valves atrioventriculaires. Ils ont alors trouvé qu’en parallèle des mécanismes connues générant le tissu valvaire, un autre mécanisme permet de déterminer la forme et la fonction du canal atrioventriculaire d’où se développent les valves atrioventriculaires.
Ces recherches, publiées dans Science, améliorent la compréhension du rôle des forces mécaniques sur la différenciation cellulaire et dans la malformation valvaire. Elles facilitent ainsi le développement de nouveaux traitements et ouvrent d’autres perspectives aux futures recherches thérapeutiques.
- Retrouvez l'actualité originale publiée sur le site de l'Inserm.
- Pour aller plus loin sur les recherches de Julien Vermot, lire aussi : "L'évolution de l'embryon du poisson-zèbre observée grâce à un modèle 3D."