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Trois chercheurs strasbourgeois lauréats de financement européen « ERC Starting 2021 »

Date de publication : 11/01/22

ThèmesÀ la une Vie et santé 

Le Conseil européen de la recherche (ERC) vient d'annoncer les lauréats des bourses « Starting » qui financent de manière importante les projets de jeunes chercheurs et chercheuses. Parmi les 397 scientifiques lauréats, trois sont strasbourgeois.

En 2021, le Conseil européen de la recherche (ERC) a sélectionné 397 scientifiques en Europe qui ont obtenu une bourse « Starting », pour un montant total de 619 millions d'euros tirés du nouveau programme cadre Horizon Europe. Le Conseil a reçu 4 016 candidatures, soit un taux de succès de 9,9 %. L’ensemble des lauréats sont issus de 22 pays de l’Union Européennes et associés.

Ce financement entend soutenir des projets de recherche exploratoire sur une durée maximale de 5 ans et avec un budget de 1.5 million d'euros. Il s’adresse à des scientifiques ayant obtenu leur doctorat il y a 2 à 7 ans. Les bourses « Starting » sont le premier type de financement européen accessible aux jeunes chercheurs et chercheuses, avant les bourses « Consolidator » (jusqu’à 2 millions d’euros et 7 à 12 ans après le doctorat) et « Advanced » (jusqu’à 2,5 millions d’euros, pour les chercheurs confirmés).

Les lauréats strasbourgeois :

  • Antoine Valera, neurobiologiste à l’Institut des neurosciences cellulaires et intégratives ( Inci, unité de recherche du CNRS en partenariat avec l'Unistra ) pour le projet de recherche CereCode, « Calculs neuronaux et la dynamique des populations dans les noyaux cérébelleux au cours des comportements moteurs »

Le cervelet est une structure clé du cerveau pour la coordination des mouvements et les apprentissages moteurs. Les calculs effectués dans le cervelet sont canalisés par une petite structure de sortie, les noyaux profonds cérébelleux. CereCode, un projet de recherche de cinq ans, permettra de mieux comprendre le code neuronal dans les noyaux profonds du cervelet, et de comprendre comment les populations de neurones dans cette structure codent l’information lors de différents mouvements. La barrière technologique qui limitait l’étude de cette structure sera franchie à l’aide d’un nouvel outil d'imagerie 3D utilisant l’imagerie 2-photons à lentille acousto-optique, développé par Antoine Valera lors de son post-doctorat à Londres.

  • Marco Rocca, chercheur CNRS en droit du travail, au laboratoire Droit, religion, entreprise et société ( Dres, unité de recherche du CNRS et de l’Université de Strasbourg ) a construit le projet de recherche E-BOP pour « European Birds of Passage - An Empirical Legal Theory of Temporary Labour Migration in Europe » (Les oiseaux de passage européens - Pour une théorie juridique empirique de la migration temporaire de travail en Europe).

La migration temporaire de travail peut être vue comme un compromis entre les appels à "reprendre le contrôle" des frontières et les demandes des employeurs d'accéder à la main-d'œuvre migrante. C’est un sujet très débattu mais qui fait l'objet de recherches inégales. Le projet E-BoP étudie le cadre juridique de la migration temporaire de travail dans l'Union européenne (UE), s’intéressant à la fois à la migration en provenance des Etats membres de l’UE et des pays tiers. Ce cadre juridique couvre le détachement des travailleurs, le travail saisonnier et les transferts entre filiales d’une même société.

  • Giulio Ragazzon, chimiste, maître de conférences associé à l’Institut de science et d’ingénierie supramoléculaires ( Isis, unité de recherche de l’Université de Strasbourg et du CNRS ), pour le projet de recherche KI-NET, « Energy transduction in kinetically asymmetric catalytic networks » (Transduction d'énergie dans les réseaux catalytiques cinétiquement asymétriques). 

Lorsque nous ouvrons une bouteille d'eau gazeuse, les bulles de gaz sortent et ne retournent jamais dans la bouteille. Ce processus a une direction préférentielle, et il est difficile de faire en sorte que le processus inverse ait lieu dans les mêmes conditions. De même, les réactions chimiques ont une direction préférentielle. Les réactions qui constituent la base de la technologie chimique d'aujourd'hui se déroulent dans le sens spontané. Cependant, les êtres vivants peuvent également effectuer des réactions chimiques dans le sens inverse, non spontané. Ces processus sont utilisés pour produire l'énergie chimique que notre corps utilise, par exemple pour marcher et lire ces mots. Le projet KI-NET vise à reproduire dans des systèmes artificiels les réactions chimiques que notre corps utilise pour produire de l'énergie. Apprendre à réaliser ces réactions peut également ouvrir de nouvelles voies en médecine, en effet lorsque nos cellules sont incapables de produire efficacement de l'énergie, des maladies difficiles à traiter apparaissent.

 

 

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