14/02/22
Vie et santé
Depuis plusieurs années, des études ont mis en évidence l’existence de différences entre les femmes et les hommes face à la douleur et aux traitements. En effet, la prévalence de la douleur chronique est supérieure dans la population féminine (~35%) que masculine (~28%) et la consommation d’antalgiques est supérieure chez la femme. Les utilisateurs.trices d’antalgiques opioïdes faibles comme la codéine ou le tramadol sont, par exemple, majoritairement des femmes (~58%) en 2015. Les substrats biologiques à l’origine de ces différences restent cependant peu connus.
Yannick Goumon, chargé de recherche Inserm, Florian Gabel, doctorant, et leur groupe de recherche au sein de l’Institut des neurosciences cellulaires et intégratives se sont intéressés à cette question et plus particulièrement aux différences liées au sexe dans la réponse à la morphine en utilisant un modèle murin. Leurs résultats illustrent l’importance de considérer le sexe comme une variable biologique dans les études pré-cliniques et cliniques afin d’améliorer la prise en charge de la douleur chez la femme.
- Retrouvez la publication dans la revue British Journal of Pharmacology datée du 8 février 2022 et l'intégralité de l'article de l'Inserm.