03/03/22
Sciences et technologie
Les binaires X à faible masse (LMXB) sont des systèmes contenant un objet compact: une étoile à neutrons ou un trou noir. Ils sont alimentés par la matière arrachée à une étoile compagnon, un processus connu sous le nom d’accrétion. Le plus gros de l’accrétion se fait lors d’éruptions violentes, au cours desquelles la luminosité des systèmes augmente de façon spectaculaire. Dans le même temps, une partie de la matière qui spirale autour de l’objet compact est propulsée dans l’espace sous la forme de vents et de jets.
Les signatures les plus courantes de la matière s’échappant des objets astronomiques sont associées à du gaz « tiède ». Malgré cela, seuls des vents de gaz « chaud » ou « froid » avaient été observés dans les binaires X variables, jusqu’à présent. Dans cette nouvelle étude, une équipe de chercheurs de onze pays a étudié la récente éruption de la binaire à rayons X connue sous le nom de Swift J1858. Ils ont utilisé une combinaison de télescopes, dont le télescope spatial Hubble (HST) de la NASA, le satellite XMM-Newton de l’Agence spatiale européenne, le Very Large Telescope (VLT) de l’Observatoire Européen Austral et le Gran Telescopio Canarias (GTC) espagnol.
Les résultats, publiés dans la revue Nature, ont montré des signatures persistantes d’un vent tiède dans les longueurs d’onde ultraviolettes survenant en même temps que les signatures d’un vent froid dans les longueurs d’onde optiques. C’est la première fois que des vents provenant d’un tel système sont observés dans différentes bandes du spectre électromagnétique.