Albert Weixlbaumer obtient un prix de la Fondation Bettencourt Schueller

14/01/2022

Grâce au prix Bettencourt Coups d’élan pour la recherche française, Albert Weixlbaumer, chef de l’équipe Régulation de la transcription à l’Institut de génétique et de biologie moléculaire et cellulaire, va étudier comment la transcription est coordonnée avec la maturation de l'ARN dans les cellules humaines.

« Lorsque j’ai présenté mon projet, j’ai eu l’impression que le jury n’avait pas aimé, ce fut donc une grosse surprise quand j’ai appris que j’avais obtenu un prix », raconte en préambule Albert Weixlbaumer. Après des études de biologie en Autriche, le chercheur se tourne vers la biologie structurelle lors de son doctorat à Cambridge en Angleterre. Direction ensuite New-York pour un post-doctorat sur la transcription.

Il y a 7 ans, Albert Weixlbaumer est recruté par l’Inserm. Il pose ses valises à l’Institut de génétique et de biologie moléculaire et cellulaire où il crée son équipe composée actuellement de 8 personnes. Là, il étudie la régulation de la transcription et comment la transcription de l’ADN en ARN messager et la traduction des protéines sont couplés et coordonnés chez les bactéries. Et ce via la cryo-microscopie électronique.

Des instructions pour des centaines de protéines

En septembre 2020, son équipe parvient pour la première fois à visualiser un des processus les plus fondamentaux de chaque organisme vivant : l'expression de son information génétique confirmant l’hypothèse encore jamais vérifiée selon laquelle transcription et traduction peuvent avoir lieu en même temps. La découverte est publiée dans Science.

Le prix de la Fondation Bettencourt Schueller va permettre à Albert Weixlbaumer de s’attaquer à la transcription et sa régulation chez l’homme. « Ce qui me fascine c’est que les humains ont 20 000 gènes codant pour des protéines, mais l’homme ne se limite pas à ce chiffre car l’organisme est bien plus complexe. Contrairement aux bactéries, des cellules sans noyau, où un gène produit une protéine, chez l’homme un gène peut donner des instructions pour produire plusieurs protéines, parfois des centaines. »

« Comme une énigme que l’on essaye de résoudre »

Comprendre ce processus fondamental de notre organisme, permettrait de comprendre certaines maladies comme les cancers, dans lequel il est défectueux. « J’aime prendre l’exemple de la voiture. Pour la réparer, il faut savoir comment elle fonctionne de manière globale, c’est la même chose pour l’homme. »

La dotation obtenue permettra notamment au chercheur d’acquérir de nouveaux appareils, pour cultiver des cellules humaines, isoler des complexes de cellules, sans oublier un ordinateur plus performant pour traiter les données récoltées.

« La recherche, c’est comme une énigme que l’on essaye de résoudre et qui une fois résolue nous mène vers un nouveau mystère. Il faut suivre sa curiosité. J’apprécie de travailler avec des jeunes, ils sont motivés, ont de nouvelles idées, cela crée du challenge et permet de rester jeune dans sa tête », conclut le chercheur.

Marion Riegert

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