Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), le coût des effets d’une mauvaise qualité de l’air intérieur en France, sont aujourd’hui estimés entre 12,8 et 38,4 milliards d'euros par an. Ces impacts se combinent à ceux mis en évidence pour la pollution de l’air extérieur. Selon l’étude européenne Aphekom (2008-2011) pilotée par l’Institut de veille sanitaire (InVS), cette pollution a en effet un très fort impact sanitaire, en particulier pour les enfants.
S’il existe plusieurs outils pour mesurer la pollution de l’air extérieur, ceux qui servent à évaluer la qualité atmosphérique à l’intérieur d’établissements recevant du public ou même dans les logements, restent peu pratiques et relativement imprécis. C’est pour remédier à cette situation que le chercheur strasbourgeois Stéphane Le Calvé et son équipe se sont lancés dès 2006 dans la conception d’un appareil fiable et pratique permettant de détecter finement dans l'air intérieur la concentration de composés organiques volatiles (COV) comme le benzène et ses dérivés ou le formaldéhyde. En 2013, leurs recherches ont donné lieu à la création d’une start-up, « In Air Solutions », développée grâce à un financement de fonds d’investissement de la SATT-Conectus Alsace.