Les simulations quantiques au service de l’industrie pharmaceutique

16/12/2020

Le projet Molecular Quantum Simulations (Moqs) a pour objectif d’offrir une formation interdisciplinaire à 15 jeunes chercheurs dans le domaine de l’informatique quantique sur une période de 4 ans.

Débuté en novembre 2020, le projet Moqs s’inscrit dans le cadre des réseaux européens de formation (ETN - European Training Networks). Il réunit huit universités et instituts de recherche et plusieurs partenaires dans le domaine industriel autour d’un même but : former la nouvelle génération de chercheurs à la pointe de l’informatique et de la simulation quantique. Il est financé dans le cadre du programme Actions Marie Skłodowska-Curie, à hauteur de près de 4 millions d’euros.

Guido Pupillo, coordinateur du projet, et Shannon Whitlock, sont responsables de la partie strasbourgeoise du programme. Ils accueilleront chacun deux de futurs doctorants au sein de leur laboratoire. « Nous avons reçu plus de 80 candidatures pour les 15 postes, qui seront répartis entre tous les partenaires du projet », explique Guido Pupillo.

« Pour bien comprendre l’originalité de ce projet, il est intéressant de le comparer au programme Qustec, que nous venons également de lancer. Là où Qustec valorise une approche interdisciplinaire riche, pour Moqs nous avons privilégié une approche plus focalisée. Nous voulons développer la simulation quantique et l’informatique quantique à travers deux technologies de pointe que sont les qubits supraconducteurs et les atomes froids de Rydberg pour permettre une utilisation dans l’industries chimique et pharmaceutique à court et moyen terme. »

Un pied dans la recherche, l’autre dans l’industrie

Pour le chercheur, Strasbourg est le lieu idéal pour accueillir cette thématique de recherche. « Avec le niveau de la recherche strasbourgeoise en chimie, sciences quantiques et la richesse de nos partenariats industriels, il peut difficilement y avoir mieux », s’enthousiasme le chercheur.

La formation permettra aux doctorants de vivre une expérience dans le monde de la recherche et dans le monde industriel. Chacun devra effectuer une partie du temps de sa thèse dans un des partenaires du consortium. « Pour nos partenaires, qui mettent à disposition du matériel très sophistiqué, comme IBM et son ordinateur quantique, il y a bien sûr un intérêt autre que la seule recherche. L’aspect très concret de notre travail est un plus : nous voulons créer quelque chose qui sera opérationnel et qui leur permettra de se distinguer dans ce champ ultra compétitif. »

  Léa Fizzala

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