Et si le méthane martien venait du vivant ? A l’intérieur du cube, se cachent des micro-organismes mis en boîte par une équipe du laboratoire de Génétique moléculaire, génomique et microbiologie (GMGM, Unistra-CNRS), jeudi 26 janvier. Sa destination finale ? Rien de moins que la Station spatiale internationale ! L’objectif : évaluer la possibilité que le méthane détecté sur Mars ait une origine microbiologique. Décollage le 18 février à Cap Canaveral en Floride…
Cette expérience unique marque la première collaboration scientifique entre l’Université de Strasbourg et l’Université spatiale internationale d’Illkirch (ISU), qui coordonne ce programme en partenariat avec Airbus et avec le soutien de l’Eurométropole de Strasbourg. Elle fait suite à la découverte par le rover Curiosity en 2014 de traces de méthane à la surface de la planète rouge. Parmi les hypothèses avancées, ces émanations pourraient être liées à une forme de vie microbiologique dans le sous-sol martien. En attendant qu’une mission humaine puisse se rendre sur place pour enquêter, le projet porté par l’ISU consiste à tester l’adaptabilité de micro-organismes terrestres dans des conditions environnementales proche de l’atmosphère martienne. Stéphane Vuilleumier et son équipe*, spécialistes des micro-organismes qui métabolisent et produisent des composés à un atome de carbone comme le méthane, ont eu pour mission de choisir et préparer le candidat adéquat. Car pour prétendre survivre sur Mars, les critères de sélection sont drastiques !
* Équipe Adaptation et interactions microbiennes dans l’environnement (AIME)