L’Institut de physique du globe de Strasbourg (IPGS) et le Laboratoire d’hydrologie et de géochimie de Strasbourg (Lhyges) ont fusionné le 1er janvier dernier pour devenir l’Institut Terre et environnement de Strasbourg (Ites). Le point avec son directeur : Renaud Toussaint.
22/01/2021
Pourquoi ?
L’IPGS, orienté vers la terre solide, et le Lhyges, spécialisé dans les surfaces et interfaces continentales, étaient les deux laboratoires de l’École et observatoire des sciences de la terre (EOST). « Ils ont beaucoup de thématiques en commun. Nous pensions depuis longtemps à la fusion », souligne Renaud Toussaint, directeur du nouvel institut qui souligne que cette dernière s’est concrétisée à la faveur de l’Opération campus et de la construction d’un nouveau bâtiment au 5 rue René Descartes. « Il va permettre de réunir, à l’été 2021, les équipes de l’IPGS déjà installées rue René Descartes et une équipe de l’IPGS et celles du Lhyges, positionnées rue Blessig. »
Quoi ?
Placé sous les tutelles du CNRS, de l'Université de Strasbourg et de l'École nationale du génie de l'eau et de l'environnement de Strasbourg (Engees), l'Ites est une unité mixte de recherche (UMR7063). Hydrologie, géochimie, géologie et géophysique, l’Institut s'appuie sur les quatre piliers disciplinaires d'étude de la Terre et de son environnement de surface. Le laboratoire porte différents projets, dont la Fédération de recherche en environnement et durabilité (Fered), l’Institut thématique interdisciplinaire (Iti) GeoT (géothermie et transition énergétique), des financements nationaux (ANR …) ainsi que des projets européens (ERC, ITN…). Le nom du laboratoire a été choisi de manière collective : « Nous avons fait appel aux suggestions de l’ensemble du personnel, qui a pu ensuite voter pour sa proposition favorite. »
Qui ?
L’institut regroupe 210 membres, soit 90 chercheurs et enseignants chercheurs, 40 ingénieurs et techniciens et 80 doctorants et post-doctorants. « Il y a un mélange de personnes faisant de l’observation, de la mesure, de la caractérisation quantitative d’échantillons naturels, du terrain, de l’expérimentation en laboratoire ou encore de la modélisation numérique. » L’Ites compte sept équipes de recherche impliquées dans cinq axes thématiques, pour le moment les mêmes que celles du Lhyges et de l’IPGS. « Mais nous sommes en train de réfléchir à une réorganisation. »
L’intérêt ?
Transition énergétique, exploitation des sous-sols, changement climatique… Les enjeux sociétaux au niveau mondial et local concernent des thématiques interdisciplinaires, pour lesquelles la collaboration entre chercheurs de différents domaines est de mise. « La fusion facilitera les collaborations déjà existantes entre les deux anciens laboratoires, notamment à travers une administration commune et un accès simplifié aux équipements. » Elle permettra également une meilleure visibilité et une attractivité plus forte auprès des étudiants et jeunes chercheurs. « L’Ites a pour vocation de se positionner comme un véritable pôle d’expertise. »
Marion Riegert
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