Des méthodes d’analyse pour caractériser les protéines

12/11/2018

Série prix espoirs 2018. Christine Carapito, chercheuse à l’Institut pluridisciplinaire Hubert Curien, enchaîne les récompenses. Prix espoirs 2018, elle a également obtenu la médaille de bronze du CNRS qui lui sera remise le 26 novembre 2018 à la BNU pour ses recherches portant sur les protéines.

Recrutée en octobre 2010 comme chargée de recherche CNRS en chimie analytique, Christine Carapito étudie les protéomes, comprenez l’ensemble des protéines exprimées par un système vivant. « Ces dernières sont en quelque sorte les ouvrières du vivant. »

Un domaine qu’elle a découvert durant ses années d’études d’ingénieur à l’École Supérieure de Biotechnologie de Strasbourg. « C’est un peu comme un puzzle, on découpe les protéines en morceaux, des peptides, dont on mesure les masses très précises pour pouvoir ensuite reconstituer/identifier et quantifier les protéines intactes. A l’époque, je n’arrivais pas à choisir entre la physique, la biologie et la chimie. Là, je suis toujours au cœur de ces disciplines. »

Des méthodes d’analyse et des logiciels open-source

Habilitée à diriger des recherches depuis 2017, Christine Carapito s’est spécialisée dans le développement des méthodologies d'analyse par spectrométrie de masse et des outils bioinformatiques pour la caractérisation de protéines que ce soit chez les humains, les bactéries, les plantes... Un travail interdisciplinaire qu’elle effectue en collaboration avec des biologistes et des médecins notamment de l’Université et des Hôpitaux universitaires de Strasbourg.

« S’il y a pathologie, c’est que des protéines agissent de manière anormale. Mon travail consiste à identifier ces protéines et donc trouver des biomarqueurs de la pathologie », explique Christine Carapito. La chercheuse a par exemple développé une méthode de quantification ciblée très précise pour la validation de bio-marqueurs de la maladie de Crohn dans le microbiote, c’est-à-dire l'ensemble des micro-organismes, intestinal humain.

Des traitements personnalisés 

La jeune femme collabore également avec son frère, Raphaël Carapito, chercheur en génomique. « Nous essayons d’améliorer la compréhension de certaines pathologies en croisant des données de génomique et de protéomique. Grâce aux biomarqueurs que nous mettons en évidence, nous espérons pouvoir affiner le diagnostic et essayer de proposer des traitements plus personnalisés », détaille la chercheuse.

« Ce que j’apprécie c’est que je suis vraiment dans une science d’interface, c’est de la recherche fondamentale mais valorisante car les méthodes et outils développés sont rapidement appliqués à la résolution de questions biologiques. » Le prix espoir est pour elle une fierté, une reconnaissance de son travail qui va lui permettre de poursuivre la diffusion de ses recherches.

Marion Riegert

  • Pour aller plus voir lire aussi notre article consacré à tous les Prix espoirs 2018

Un congrès en perspective

Bon à savoir

Un congrès de quatre jours prévu en septembre 2019 permettra de réunir les deux sociétés savantes françaises du domaine : la société française d’analyse protéomique et la société française de spectrométrie de masse. « Nous souhaitons regrouper une dizaine de conférenciers internationaux invités. La conférence d’ouverture sera réalisée par Jean-Pierre Sauvage. Nous recherchons actuellement du sponsoring et des financements… », glisse la chercheuse.

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