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aQCess, « pièce maîtresse d'un écosystème quantique transnational »

Parmi les 50 projets lauréats de l’appel à manifestations d’intérêt Équipements structurants pour la recherche Equipex+, 10 impliquent des Strasbourgeois dont un porté par l’Université de Strasbourg. Nommée aQCess, il s'agit d'une des premières plateformes publiques en physique quantique. Le point avec Guido Pupillo et Shannon Whitlock, chercheurs à l’Institut de science et d'ingénierie supramoléculaires, qui coordonnent le projet.

Quelle est la genèse du projet aQCess ?

Nous sommes à un tournant passionnant, où les premiers « processeurs quantiques » qui exploitent, pour calculer, les principes de la physique quantique atteignent la capacité de résoudre des problèmes importants hors de portée des ordinateurs classiques. Partant de ce constat, nous avons voulu implanter sur le sol français un équipement unique en son genre qui mettra à profit les dernières avancées scientifiques et technologiques pour rendre l'informatique quantique plus accessible à la fois aux universitaires et aux industriels, et ce tant au niveau national qu’international. Notre démarche s'inscrit dans la continuité de financements antérieurs à Strasbourg parmi lesquels : deux Écoles universitaires de recherche (EUR) et le nouveau Centre européen des sciences quantiques (CESQ) cofondé en 2019 par l'Université de Strasbourg et le CNRS.

En quoi consiste le projet ?

Avec ce dernier appel EquipEx+, nous avons obtenu un financement pour la construction à Strasbourg d’un nouveau type d'ordinateur hébergé dans un laboratoire de pointe au sein du Centre européen des sciences quantiques. La plateforme appelée aQCess («Atomic quantum computing as a service - aQCess») permettra d’effectuer, en exploitant les effets quantiques à l’œuvre dans des systèmes d’atomes piégés par lasers, des calculs actuellement impossibles à résoudre même sur les plus grands supercalculateurs. Véritable installation publique dédiée à l’informatique quantique, aQCess sera un outil largement utilisé pour la recherche, l'enseignement multidisciplinaire, la formation, mais aussi par les entreprises ou les start-up investissant dans les technologies quantiques.

Quels laboratoires sont impliqués ?

Porté par l’Université de Strasbourg, aQCess rassemble un consortium de chercheurs issus de cinq instituts partenaires à Strasbourg (Isis, IC, IPCMS, Icube, Irma), d’un institut partenaire à Nancy (LPCT) et d’un institut partenaire à Montpellier (ICGM). Ensemble, nous développerons les aspects clés du projet, partant des interfaces logicielles pour aller vers les utilisateurs en mathématiques, en chimie, et en informatique. aQCess inclut également des partenaires internationaux, dont deux instituts de l'Institut de technologie de Karlsruhe (KIT) en Allemagne, l'Université de Vienne en Autriche, la principale entreprise chimique européenne BASF, ainsi que deux « hubs » quantiques émergents : l'Institut quantique de l'Université de Sherbrooke au Canada et le Forschungszentrum Jülich, un « global leader » du calcul intensif.

Une première en France ?

L'informatique quantique est un domaine stratégique clé pour la France et pour l'Europe. Il n'y a dans le monde à l’heure actuelle que peu d’endroits où une telle « plateforme quantique » peut se faire. La plupart d’entre eux sont issus du secteur privé et aucun n’est installé en France pour le moment. Pour ces raisons, comptant parmi l'une des premières plateformes publiques dans son genre, aQCess contribuera à renforcer la compétitivité française dans ce nouveau domaine crucial. Le but étant que cette plateforme devienne, dans l’est de la France, une pièce maîtresse d'un écosystème quantique transnational. Cette vision s'inscrit dans le cadre de la Stratégie nationale sur les technologies quantiques présentée par Emmanuel Macron le 21 janvier 2021.

Propos recueillis par Marion Riegert

10 projets impliquant des Strasbourgeois

Plus d'informations

Les «Equipements Structurants pour la Recherche» - ESR/EquipEx+ - associés au troisième volet du Programme d'investissements d'avenir (PIA3) visent à doter les chercheurs français et étrangers issus de différentes communautés scientifiques, ainsi que les entreprises associées, d'un équipement de haut niveau pour soutenir le leadership scientifique français. Fin 2020, 50 projets ont été retenus parmi les 135 déposés.

Retrouvez ci-dessous les 10 projets impliquant des Strasbourgeois :

  • Newgain - IPHC - Benoît Gall
  • Gaiadata - Eost - Frédéric Masson
  • aQCess – Isis – CESQ - Guido Pupillo / Shannon Whitlock
  • Tirrex - ICube - Michel de Mathelin
  • Continuum - ICube - Dominique Bechmann
  • Marmor - IPGS - Laurence Jouniaux
  • Imagine 2 - IPGS - Marc Ulrich
  • FranceCryoEM - IGBMC - Bruno Klaholz
  • Mesonet - ICube - Yannick Hoarau
  • LIFEOBS - Misha - Didier Breton

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